La visite de la fanfare(voir l'article de rue 89)

L'orchestre de cérémonie de la police d'Alexandrie débarque en Israël. Personne à l'aéroport; à la suite d'une erreur, il finit par échouer dans un bled au milieu du désert...

Huit hommes perdus en uniforme bleu ciel, une femme qui tient un restaurant paumé, et ses deux vagues clients...

Ce très joli film de l'israélien Eran Kolirin, primé à Cannes, montre qu'en marge de l'incompréhension arabo-israélienne un autre dialogue est possible, par le non-dit, la musique, la pudeur, l'émotion...Au vieux colonel égyptien noué, le femme israélienne, qui rêve d'amour, confie:"Ma vie est un film arabe".

La mise en scène géométrique, en plans fixes concertés face caméra rappelle Tati ou Ioseliani révélant avec tendresse et humour des personnages tour à tour cocasses et mélancoliques.

Le canard enchaîné.